l hebdo du vecchio
Me
revoilà avec mes historiettes
Samedi
matin, vélo, deux heures tranquille dans les weppes avec les habitués. Il fait
un temps magnifique, du pur plaisir, j’ai mis les roues carbone bien gonflées
le vélo file tout seul. L’après midi mariage d’un collègue à Jeannine, je retrouve
des amis, c’est toujours un plaisir de les rencontrer. Thomas, lui, est à
Crèvecœur pour le championnat du nord UFOLEP, je n’ai pas le don d’ubiquité, il
se débrouillera bien tout seul, il est grand ce petit ! Physiquement il
est prêt.
J’attends
son coup de téléphone d’après course, dans le brouhaha de la salle Dalle, prés
de la montagne de Wervik lieu
incontournable pour les coursiers. Belle course ce grand prix du tabac, c’était
un lundi du mois de Mai ; encore
une qui a disparue du calendrier, je l’ai faite dans tous les sens et dans
toute les catégories en 1981 il fallait monter vingt cinq fois la bosse, une
belle galère… enfin ce n’est pas le
sujet.
Quand
il m’appelle, Je comprends rapidement au son de sa voix que cela ne s’est pas passé
comme espéré, il m’en racontera plus ce dimanche au départ de la course UFOLEP…
Le soir, un film que je ne regarde pas jusqu'à la fin, je suis mat comme on dit
chez nous, je pense à Thomas, ce titre c’était l’objectif avant de le lancer
définitivement dans le grand bain FFC, pas grave il reste le titre Nord Pas de
Calais. Celui la il découvre ses moyens physiques : en course, il tire des
cartouches dans tous les sens, et à la distribution des prix il est souvent
victime d’une panne de moral et parfois d’une panne de cuisses… pourtant je lui dis souvent
qu’en cyclisme « c’est rarement le plus fort qui gagne, c’est toujours un
malin » il faut parfois utiliser la force de l’autre pour le vaincre comme
en judo, n’est-ce pas petit scarabée ! En fin de saison on ne demande pas
combien de kilomètres tu as fait à tirer le peloton on te demande combien de
courses tu as gagné… (Dixit un des grands coursiers de tout les temps Roger Devlaemink).
Dimanche
pour le grand prix de la ville tout est prêt ; le vélo, l’équipement, du coup la matinée traîne en
longueur quand j’arrive pour retirer mon dossard, la course des troisièmes et
déjà bien entamée, rapide coup d’œil, Donat qui reprend (un peu tôt pour moi)
après son opération de l’épaule à l’air de ne pas trop souffrir, décidément les
coursiers m’épateront toujours. Il terminera la course au peloton, Thomas
fait la gueule… la déception du championnat de la veille est encore présente.
Guizou qui a pris le départ avec les troisièmes est bien posé sur sa nouvelle machine, il se
balade et remporte facilement la victoire en cadet, pour celui la tout se passe dans la
tête, Max fait deux, en minime Anthony bis gagne et Gatien fait deux, en
fin de course Thomas sort du peloton et prend une belle quatrième place, je
fais un tour du circuit avec lui pendant qu’il récupère, il tousse et crache,
les pollens quel saleté…
Puis
c’est au tour des un et deux et de « quelques » quatre de se
retrouver sur la ligne de départ, je demande à Laars (Samuel) s’il est bien, il
me fait une moue dubitative pas l’air motivé Laars, en quatre nous sommes moins
de dix au départ pas de point pour la montée en troisième catégorie : faut
que je gagne absolument. Juste avant de partir je retrouve un vieux copain Bernard Depau il conduit la moto de chez MOTOCOM
il me saute au cou, quelle joie de le revoir, j’ai écumé avec lui les courses
dans les années quatre vingt pour le vélo club de Lens (hé ! oui, j’ai
fait des infidélités à mon cher VCUH).
Puis,
c’est un deux trois partez ! Je suis de tout suite à fond j’ai la pétoche
dans les virages heureusement mes adversaires sont rapidement hors course je
n’ai plus qu’à filocher, les meilleurs un et deux prennent les devants,
j’assure sans prendre un courant d’air, quelques efforts et je remporte la
course des quatre. Vl’a toujours une
bonne chose de faite.
Après
la douche, retour sur la ligne, j’arrive trop tard pour assister à la victoire
de Jérôme en un et de Joao en deux. Bilan de la journée : cinq victoires
dans des catégories différentes pour le VCUH je ne peux pas faire ici la liste des places obtenues par les coursiers
du club tant elle est longue même si dans certaines catégories comme la mienne
ils n’étaient pas nombreux mais comme je pars du principe que les absents ont
toujours tort. J’apprends aussi que le grand a mis la bâche en étant dans
l’échappée , le moral du grand doit être à la baisse comme tous ceux qui ont la
vrai classe, les jambes en granit et la tête en cristal mais je radote de
nouveau…
A
la réception tous le monde à l’air heureux, la municipalité, Italo pour
l’UFOLEP, les dirigeants pour le club,
ne parlons pas des coureurs qui repartent tous les bras chargés, les
Halluinnois reçoivent en supplément un petit cadeau de la part de Francine, quelle
amour, je crois qu’elle nous aime vraiment. J’espère que l’expérience UFOLEP
sera renouvelée en 2010 en choisissant mieux la date pour éviter la
concurrence, en rentrant je m’incruste chez Jean et Annie que l’on surprend
avec une partie de leur famille, nous discutons sports devant une bière… ou
deux, la journée se termine aussi bien qu’elle a commencée.
En
rentrant appel de Ludo, treizième à Roncq puis d’Anthony qui fait cinq au mini
Paris Roubaix, Julien lui fait neuf, sur plus de cent vingt partants il a fait
les cinq derniers kilomètres avec un pneu crevé. La veille il remporte une
nouvelle victoire sur piste, la aussi il a dû se battre contre l’adversité,
depuis il attend la confirmation d’une sélection interrégionale sur piste, pas
mal non ? Un vrai guerrier celui là.
Pourvu
que ça dure
À
la prochaine
Francis